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Lors de l’entrevue avec
monsieur Le Maire, il nous a fait part des revendications et des inquiétudes de
la population engendrées par les fortes pluies qui inondent les concessions.
Ce problème récurrent a fait l’objet
d’une étude en janvier 2003 où il ressort la nécessité de construire 4500
mètres de caniveau pour un coût global de 124 527 904 FRS CFA (formation du
personnel + construction). Le projet pourrait être subventionné
majoritairement par l’Etat, le tableau suivant reprend les chiffres de l’étude :
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SUBVENTIONS |
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TOTAL |
Village |
Commune |
État |
Autres partenaires |
Disponibles |
À chercher |
Prix en FRS CFA |
124 527 904 |
272 175 |
544 350 |
28 710 355 |
95 001 023 |
816 525 |
123 711 379 |
Coût englobant la construction
de 4 500 mètres de caniveau + suivi des travaux + formation de 40 participants
+ équipement assainissement (11 charrettes + 11 ânes + 11 brouettes + 11
pèles).
Devis calculé sur la
base :
Désignation de l’ouvrage |
Unité |
Quantité |
Prix unitaire
FRS CFA |
Montant
FRS CFA |
Maçonnerie de bajoyers |
M3 |
2 295 |
30 108 |
69 097 860 |
Radier en béton finition 2 % |
M3 |
540 |
82 797 |
44 710 380
2 276 164 |
TOTAL |
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116 084 404 |
Suite à cette étude, qui a
été réalisée depuis quelques années, la commune, représentée par Seriba
Diallo, n’a pas pu envisager ces travaux puisque le coût global de l’opération
est trop élevé.
Nous avons donc essayé, avec le
personnel communal de l’assainissement (représenté par Mamadou Sangaré), d’organiser
une gestion et une planification des travaux qui permettraient d’échelonner
les dépenses et donc d’améliorer progressivement la vie des Niénakas. Nous
avons d’abord réalisé un état des lieux de la commune en représentant une
carte de la situation existante.
- État des lieux.
La pente générale du village
emmène les eaux de ruissellement du Nord au Sud pour arriver au point bas, c’est-à-dire
à la rizière.
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Niveau bas
de la commune, la rizière. |
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Lorsque la carte
communale a été réalisée (cf Annexe 1), nous avons recensé
les zones les plus touchées par les inondations. Les quartiers 6 (Eremano)
et 5 (Niala) subissent de fortes montées des eaux dans les concessions.
Cependant, toutes les concessions situées entre la route parallèle au
marché et la RN7 subissent un ruissellement important et sont inondées
à chaque pluie torrentielle. |
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Rue à Niéna suite à une pluie
torrentielle |
Pour pallier à ces
problèmes, la commune a déjà entrepris plusieurs fossés drainants et
notamment :
 | Sur la place du marché.
Les fossés sont empierrés sur les côtés et cimentés au fond (prix du
projet 23 000 000 FRS CFA dont 19 000 000 subventionnés). L’efficacité est
indéniable. Ils nécessitent un curage régulier qui est facile ( ce sont les
paysans qui se servent de la boue pour enrichir leurs terres : aucun
frais pour la commune). Le problème de ce réseau, c’est qu’il se situe
au niveau de l’évacuation vers la rizière. Le fossé n’est pas cimenté
et peu profilé ce qui gêne le bon écoulement des eaux et provoque ainsi une
stagnation des eaux au niveau bas du marché (provoque des stagnations d’eau
dans quelques concessions). |
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Réseau existant au nivea caniveau sur
de la place du marché. |
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La rue de l’indépendance
(rue du maire) et sa rue parallèle côté route. Cependant les fossés ne
sont pas structurés (ni empierrement ni béton), ce qui entraîne des
affaissements permanents qui nuisent au bon écoulement des eaux pluviales. |
Voir carte communale . Annexe 1. :
" Etat des lieux du réseau hydrographique. "
b ) Scénarios étudiés
Afin de pallier aux problèmes d’inondation
provoqués par chaque forte pluie, nous avons, avec l’aide de Mamadou Sangaré,
établi des secteurs prioritaires, en recherchant et déterminant les fossés
les plus importants à mettre en œuvre, pour épargner le maximum de
concessions. Ainsi, 3 fossés paraissent importants pour améliorer le réseau
hydrographique du village et limiter les inondations des secteurs 5 et 6.
Les trois fossés à créer sont
représentés sur la carte (Annexe 2). Etant donnés les faibles moyens
financiers disponibles, le reste du village semble moins urgent.
c) Détail des projets. (cf.
carte communale. Annexe 2 : " Projet d’assainissement
des eaux pluviales. ")
 | Pour éviter la saturation du marché, il est
impératif de reprofiler le fossé évacuateur vers la rizière. Ce projet
est important puisqu’il permettra de drainer plusieurs rues. |
Longueur nécessaire estimée
pour la réalisation du projet :
 | 350 mètres empierrés sur les côtés et
cimentés au fond. |
 | 200 mètres de fossés à créer pour
rejoindre la rizière (il pourrait être intéressant de mettre un
couvert végétal pour limiter l’érosion des cotés |
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Niveau bas du marché, fossé évacuateur vers la
rizière (projet n°1)
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Ce projet limitera l’engorgement
au niveau bas du marché ainsi qu’au niveau de quelques rues parallèles.
Cependant, le volume d’eau engendré par les pluies torrentielles est
tellement important que ce seul projet ne permettra pas un désengorgement
total. Ainsi, suite à une réflexion avec Mamadou Sangaré, il semble important
de créer un fossé en parallèle.
 | Projet n° 2 : Celui-ci drainera l’eau
vers la rizière et limitera l’apport d’eau sur les secteurs 5 et 6.
Longueur estimée :
environ 720 mètres empierrés et cimentés + 250 mètres de fossé (avec si
possible un couvert végétal). |
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Rue où est envisagé le second projet. |
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 | Enfin, le dernier secteur critique se situe
le long de la route RN 7 sur le côté Sud (projet n°3). |
Longueur estimée : 1 400
mètres de fossés empierrés et cimentés. (nécessité de créer plusieurs
ponts pour le passage de véhicules).
d) Estimation du coût des projets.
Le maire a conscience de l’importance
de ces projets, cependant le problème majeur est le faible budget réservé
pour l’assainissement du village, soit environ 3 000 000 FRS CFA / an.
Les difficultés de paiement des
impôts par les contribuables n’arrangent pas les finances de la collectivité
et empêchent d’envisager la mise en place de projet.
De plus, la réglementation
impose de procéder par appel d’offres, pour les projets dépassant 10 000 FRS
CFA, ce qui provoque une augmentation des prix unitaires car les travaux doivent
être supervisés et réalisés par une entreprise extérieure (d’où le coût
élevé estimé par le bureau d’étude) : cette condition est nécessaire
pour pouvoir recevoir les subventions de l’Etat.
La situation étant bloquée
depuis le rapport du bureau d’étude, nous avons porté notre réflexion sur
la réalisation des travaux en interne, puisque tous les corps de métiers
nécessaires pour la réalisation des travaux sont présents sur le village.
Lors de la conception des fossés sur la place du marché, Mamadou Sangaré a
suivi le chantier et l’entreprise a embauché des maçons du village pour
réduire ses frais de fonctionnement. Il semble donc intéressant de pousser
cette idée, car les coûts du projet seront beaucoup plus faibles et n’engageraient
que des villageois de Niéna.
Prix indicatif pour la conception :
 | Prix creusement fossés : environ 200
FRS CFA / mètre (si association de jeunes du village).
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 | Pour 400 mètres de fossés empierrés et
cimentés, on peut estimer le besoin (indications données par l’entrepreneur
réalisant les travaux à l’école publique) : |
 | 40 tonnes de ciment soit environ 800 sacs
de ciment. |
 | 100 m3 de sable. |
 | 50 m3 de gravier.
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 | 1 sac de ciment : 6 000 FRS CFA, |
 | Sable et de gravier (prix à confirmer) |
 | Pont pour accès : environ 450 000
FRS CFA. |
 | Pont pour véhicules légers :
environ 200 000 FRS CFA |
Attention, il faudra respecter
une légère pente lors de la conception des travaux (1 à 2 %). Pour la
pérennité du projet, il faut savoir si le curage des fossés sera toujours
intéressant pour les agriculteurs sinon il y a une véritable nécessité de
sensibiliser les Niénakas pour éviter que des barrages improvisés se forment
lors des pluies.

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