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Actuellement, il n’existe pas de politique de gestion des déchets sur le village. Beaucoup de décharges improvisées se font dans les rues. Ainsi, la production de déchets est estimée à 80 m3 / jour sur le village, ce qui entraîne des problèmes de salubrité publique. Néanmoins, la prise en compte du problème est de plus en plus acceptée par la population.
Il nous a suffi d’errer dans les rues, pour constater la présence de nombreuses décharges sur le territoire. Ces déchets sont de différentes natures, aussi bien biodégradables (résidu alimentaire, épluchure, …) que faiblement voire non dégradables (plastique, carton, pile, bout de tissu et quelques boîtes métalliques …) Actuellement, chaque concession possède son compost où tous les déchets sont jetés afin de fertiliser les champs. D’après le personnel de l’assainissement, la majorité de la population connaît les effets néfastes du plastique et semble les brûler lorsqu’elle utilise le compost pour fertiliser les champs. Néanmoins, le problème des déchets (non ou difficilement dégradables) perdure puisque dans toutes les rues, nous avons constaté des décharges improvisées. Lors des pluies torrentielles, ces résidus sont emmenés par le courant et rejoignent le milieu naturel (cf. photo suivante).
Le marché de NIENA est l’endroit le plus atteint en termes de quantités de déchets. C’est la raison pour laquelle nous avons entrepris le nettoyage de cette place, tous les lundis matins (le marché se déroulant le dimanche). Nous avons programmé des sensibilisations pour toucher la population et faire comprendre l’intérêt de ramasser les déchets. Sur le terrain, cette action a été effectuée avec la complicité du personnel de l’assainissement, de quelques jeunes et surtout des enfants. Nous avons eu aussi le soutien de la radio TERIYA pour la sensibilisation. Néanmoins, les difficultés de fonctionnement (dues à un problème d’émetteur détruit suite à un orage) n’ont pas permis de réaliser une bonne sensibilisation. Il est intéressant de noter que la population est plus sensible à l’aspect néfaste du plastique envers les animaux qu’à l’aspect environnemental. À chaque journée de ramassage, nous avons rempli une dizaine de sacs poubelles de 50 litres qui ont ensuite été incinérés sur un terrain nu à environ 100 mètres du marché. Même si l’action a été concluante, nous ne pouvons pas certifier que toute la population ait été sensibilisée et que chaque citoyen perçoit l’importance d’éliminer les déchets nuisibles. Le maire, qui est conscient du problème, a envisagé la mise en place de quarante poubelles au niveau de la place du marché. Cependant, pour des raisons financières et de temps, le projet n’a pas abouti. Pour avoir une action efficace, il est nécessaire d’aborder plusieurs éléments :
Afin de toucher davantage la population, il pourra être envisagé de réaliser des affiches collées sur les poubelles représentants des animaux mangeant du plastique avec une croix rouge, signifiant la mort.
D’où 40 x 6000 = 240 000 FRS CFA + frais de personnel + essence de véhicule (non calculé).
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