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Selon Mme Bakora Diara, qui travaille dans un des jardins, la première récolte de l’année a été très bonne alors que la deuxième s’est révélée plutôt décevante à cause du manque d’eau.
Les grillages installés autour des jardins ont été efficaces contre les animaux, même si seulement la moitié de chaque parcelle est grillagée, l’autre étant fermée par du seco. Il serait judicieux d’envisager de grillager la totalité des parcelles, afin qu’aucun animal ne puisse endommager les cultures. Un des problèmes soulevé par les femmes est le fait que les terrains qu’elles cultivent appartiennent à des privés, qui peuvent les récupérer lorsqu’ils le désirent. Selon elles, il serait beaucoup mieux qu’on leur attribue leurs propres jardins. Les chefs de village ont pris en considération cette préoccupation, et s’occupent de la régler au plus vite. Cependant, selon la CMDT, ce n’est pas un problème majeur car aucun propriétaire n’envisage de reprendre son terrain étant donné qu’il appartient à la communauté. En ce qui concerne le matériel utilisé pour la culture des jardins, les femmes sont très contentes des dons de Terriya. Elles se servent des arrosoirs, râteaux et pioches qui leur ont été offerts. Elles ont maintenant besoin de nouveaux arrosoirs et désireraient remplacer les cordes qu’elles utilisent pour tirer l’eau par des cordes en plastiques, plus résistantes. Les femmes sont globalement contentes des récoltes de cette année, malgré le manque d’eau qui s’est fait ressentir et les attaques de certains insectes, contre lesquelles elles n’ont rien pu faire. Effectivement, elles ne désirent pas employer d’insecticides, qu’elles comparent à un " poison ", et ne savent pas comment lutter contre les insectes de façon non chimique. Après l’hivernage, au mois de Décembre, les femmes reprendront avec enthousiasme leur travail dans les jardins. II) La CMDT et les femmes(Pour une présentation de la Compagnie Malienne pour le Développement Textile cliquez ici)D e nombreux modules de formation ont été instaurés pour les groupes de femmes. Un bureau par région détermine le nombre de femmes pouvant participer à chaque session, mais elles ne peuvent donc pas toutes être formées car chaque centre a une capacité d’accueil limitée à 25 personnes.Les formations données cette année ont été les suivantes :
L’an dernier, dans ce cadre, des femmes ont été formées au séchage solaire à Tabakoro. Ce projet a malheureusement échoué, et ce n’est pas faute de volonté des groupes féminins. L’activité en elle même marchait plutôt bien, et les femmes faisaient sécher des oignons et des mangues. Le problème consistait en l’écoulement de la production. Au début, les femmes vendaient leurs produits au Burkina Faso, puis le marché s’est fermé. La CMDT a donc mis en contact ces femmes avec une ONG de Sikasso pour les aider à vendre leurs produits. Puisque le projet ne s’est pas révélé être un grand succès, il a été abandonné. Pour la prochaine campagne (2002-2003), il est prévu de dispenser une nouvelle formation aux femmes qui le désirent : la transformation des céréales et la préparation de sirops et de confitures. De même, il sera probablement ajouté à ces cours un module de lutte contre les insectes. En effet, les méthodes employées actuellement contre les insectes nocifs ne sont pas efficaces, et il faudrait les améliorer. Il n’y a eu qu’un seul essai d’insecticide dans les jardins de Niéna, dans le quartier de Bringan sur des plans de tomates, car le prix de ces produits adaptés reste beaucoup trop élevé. Cependant, le responsable de la CMDT signale que ce n’est pas encore un problème préoccupant à Niéna, dans la mesure où les attaques d’insectes ne compromettent pas vraiment les récoltes. Le véritable problème pour les femmes est le manque d’eau pour les cultures, surtout à partir du mois de Mars. La CMDT essaie d’y remédier. Pour cela, elle a construit en collaboration avec la Banque Mondiale quatre pompes solaires à Kafana, Karangasso, Kessena et Bougoulaba. La CMDT attribue également des visas techniques aux projets des femmes, afin que celles ci puissent obtenir des crédits à taux très intéressants (1,5% pour un crédit d’un an et 2% pour six mois). Des projets d’embouche, de plates-formes, de commerces, de petits élevages et de moulins (pour le karité) ont ainsi pu être financés. Il faut aussi malheureusement remarquer que certaines femmes à Niéna n’ont pas remboursé leur crédit cette année. Selon les agents de la CMDT, l’argent a dû être employé par les femmes à d’autres fins que celles qu’elles avaient énoncées.
LE KARITE
LE MIL
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