Accueil Remonter                       
Ecologie
Jardin des femmes ] [ Ecologie ] Environnement ] La santé ] Fête ] Paroles d'enfants ] Collaborations ] Plaisir ... ] Divers ] Remerciements ]

 

 

horizontal rule

Le déboisement :

Avant l’arrivée de la démocratie au Mali, le service technique des eaux et des forêts était chargé de l’environnement. Ce système très répressif a engendré une rébellion des paysans : la gestion de l’environnement ne doit pas être du ressort d’un unique service mais de tous. Ce point de vue honorable ne suscite malheureusement que laxisme et abus. L’exploitation du bois comme moyen de chauffage, de construction est démesurée ; de ce fait les replantations restent très insuffisantes. Afin de lutter contre ce déboisement, il est stipulé dans les textes que chacun doit planter un arbre dans la rue en face de chez soi ; règle souvent ignorée. (Les arbres appartiennent au propriétaire terrien.)

L’ ONG Diakafo :

L’ONG Diakafo est spécialisée dans le reboisement, elle existe depuis trois ans. L’ASIFA, son ancien bailleur est actuellement remplacé par l’AID-Sahel. Un budget de 98 700 000 FCFA a été alloué pour quatre ans. L’association travaille avec quinze villages ; son bureau est constitué de vingt-trois personnes dont Ali Diallo, le président et Moussa Diallo, le directeur des programmes et secrétaire au développement Ils se réunissent tous les 25 du mois (huit femmes parmi eux !). Chaque village possède un délégué ainsi qu’une brigade chargée de maîtriser les feux de brousse et d’entretenir les plantations.

Chaque année, trente hectares sont plantés en eucalyptus (pour les charpentes) et acajou (pour les noix) essentiellement. Le bailleur prend en charge 90% des frais.

Un pied d’eucalyptus s’achète 75 FCFA, un pied de manguier : 500 FCFA. Des particuliers peuvent aussi demander l’aide de l’association, une petite majoration sera prise en compte. Des crédits sont proposés pour aider certaines personnes à changer d’activité afin de moins exploiter le bois.

 

Quelques propositions :

Il serait intéressant qu’au prochain bail, l’ONG Diakafo travaille en relation avec la mairie au niveau de l’assainissement par exemple. Un apport en connaissance botanique leur permettrait de travailler sur la diversité des plants et de leurs qualités (plus résistants à la sècheresse) plus que sur la quantité. En effet, l’eucalyptus est favorisé de par son coût avantageux alors qu’il assoiffe beaucoup la terre au détriment d’autres espèces fruitières plus chères mais sûrement rentables sur la durée.

Comment lutter contre le déboisement ? L’augmentation de la productivité lors de la saison pluviale (vergers et potagers à proximité de puits) permettrait de stopper l’invasion agricole sur les zones de pâturages. De même qu’une meilleure gestion des troupeaux aurait tendance à diminuer le cheptel, à réduire ainsi les zones de pâturages au profit d’un couvert forestier.

Une sensibilisation et une éducation environnementale inciteraient peut-être la population à planter et à protéger les arbres du village ; l’école A expérimente cette idée.

L’écologie à l’école

Afin d’obtenir une meilleure sensibilisation au niveau écologique, l’école A propose un programme dispensé de la première à la sixième année. Celui-ci, appelé PFIE, Programme de Formation et d’Information sur l’Environnement jusqu’à l’année dernière est devenu le PAGEEM : Plan d’Appui et de Gestion de l’Education Environnementale au Mali. Cette variation d’intitulé, de programme est due au changement de bailleur de fonds permettant la subvention de cet enseignement. Ce programme est en phase expérimentale depuis cinq ans à l’échelle nationale.

Ce programme inclus des jeux de pistes sur l’environnement, des " éco-poèmes ", des calculs, des mesures dehauteurs d’arbres, un classement des différents déchets selon leur vitesse de dégradation…

L’enseignement est loin d’être uniquement théorique, en effet des opérations de ramassage et de tri des déchets sont effectuées au sein de l’école. La réalisation, l’étude de l’implantation et de l’entretien d’une pépinière ; la lutte contre l’érosion par l’eau et par le vent, la plantation et la protection d’un arbre demeurent des exercices de base.

Le programme souligne la relation qu’a l’homme avec son environnement ; la sécheresse et la désertification sont bien évidemment d’actualité !

horizontal rule

 

Dernière modification : 14 janvier 2014