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L’agriculture à Niéna

Le coton : Production moteur du secteur de Niéna

Niéna accueille un site de la CMDT Compagnie Malienne du Développement Textile qui emploie 24 fonctionnaires. Cette institution s’occupe essentiellement de la commercialisation et du suivi cultural du coton.

Le coton constitue la production moteur du secteur de Niéna qui bénéficie d’une saison des pluies. Malgré des conditions de semis défavorables dues à de faibles précipitations en juin 2004, 22 261 ha de coton ont été semé soit 97% de la surface programmée (photo 6).

La CMDT assure le suivi cultural des parcelles au travers de chef de zones qui distribuent notamment les insecticides et fongicides à apporter au coton. En fin de culture, la CMDT se charge de transporter le coton récolté jusqu’à l’usine et de le commercialiser. Le prix de la production est indexée sur sa qualité majoritairement estimée comme optimale. Les recettes liées à la vente de coton servent à payer à posteriori les intrants utilisés durant la campagne sur cette culture.

Outre le coton, la CMDT assure le suivi des cultures intégrées dans son système rotationnel que sont le maïs, mil et sorgho. Ces céréales permettent une autosuffisance alimentaire tandis que le coton est destiné à la commercialisation et permet des rentrées d’argent. En revanche, la prospérité de cette culture décroît compte tenu de la baisse du cours mondial du coton, de l’augmentation du coût des pesticides et de l’absence de subventions des producteurs maliens contrairement à leurs collègues américains.

 

Les jardins des femmes

Principe de fonctionnement :

Il s’agit de terrains de 25 m de côté et de matériel mis à disposition des femmes moyennant une adhésion de 750 FCFA. Cette organisation comporte une présidente, une trésorière, un fonctionnaire chargé de former les femmes et sa secrétaire ainsi qu’une responsable par jardin. On compte 17 à 34 par jardin et même jusqu’à 62 pour celui de Karangasso ; au total 207 participent aux jardins des femmes.

L’importance des précipitations estimée de 800 à 1000 mm entre juillet et septembre ainsi que le stockage des excédents de pluie dans des puits permet d’avoir deux productions par an ; l’une pendant la saison sèche l’autre lors de la saison humide. Une grande variété de productions est disponible sur l’ensemble des jardins : laitue, tomate, chou, poivron, oignon, aubergine africaine, pomme de terre, aubergine locale, gombo, épinard, piment ainsi que maïs, gombo pour les cultures hivernales. Les récoltes sont destinées à la consommation des adhérentes et majoritairement à la vente.

Bilan des action menées par Teriya :

Parmi les 10 jardins recensés, 7 sont cultivables il s’agit de Babala, Karangasso, Médinaoura, Mena, Kobougoula, Brigan, Socourani. En revanche les jardins de Hermakono, Pankourouna et Titiana ne sont pas exploitables compte tenu de manque d’eau et de grillage.

Teriya a engagé l’année dernière plusieurs projets concernant l’agriculture dont les bilans sont présentés ci –dessous (Tableau 1).

Bilan des actions agricoles de Teriya de l’année 2004 :

Quantités

Actions

Prévues

Réalisées

Commentaires

Coût

Achat matériel :

brouettes

arrosoirs

râteaux

binettes

grillage

puisette

 

10

40

20

40

300 m

10

 

7

28

14

28

250 m

7

 

Distribuées aux 7 jardins cultivés

Distribués aux 7 jardins cultivés

Distribués aux 7 jardins cultivés

Distribuées aux 7 jardins cultivés

Jardins de Babala, Mena, Kobougoula

Distribuées aux 7 jardins

 

 

 

1 190 000 CFA

Forage puits

3

3

Jardins de Babala, Mena, Kobougoula

Achat caisses pommes de terre

2

1

Semences de faible qualité

Rendements nuls

 

Subvention carburant

 

Utilisation de mars à avril

48 000 CFA

Dons semences JTS

 

Faible pouvoir germinatif

20 000 CFA

Dons voiles de jardin

5

Mauvaise germination

 

Les objectifs des actions de mise à disposition de nouveau matériel ont été atteint dans l’ensemble. En revanche, la pose du grillage destinée à limiter les dégâts occasionnés par le bétail sur les cultures reste à faire.

Le nouveau matériel confectionné par les artisans de Niéna est distribué à l’ensemble des sites utilisés afin de faciliter et d’améliorer le travail des femmes.

Par ailleurs, le forage de 3 puits sur les sites de Babala, Mena et Kobougoula a été effectif.

La suspension du fonctionnement de la pompe de Karangasso pendant 3 mois et a entraîné une réduction des surfaces maraîchères mises en cultures.

Néanmoins, les résultats concernant les semences de pomme de terre ainsi que les lots expédiés par Teriya sont nettement moins satisfaisants. Les responsables locaux expliquent ce dernier phénomène d’une part par la perte du pouvoir germinatif des semences qui dataient de 2002 et par un manque d’adaptation du matériel végétal aux conditions africaines. L’envoi de voiles de jardin comme moyen de lutte contre les attaques d’insectes n’a également pas satisfait les attentes compte tenu de difficultés d’infiltration d’eau. Une alternative à ce problème a cependant été trouvée et consiste à utiliser des moustiquaires comme voiles de protection.

Poursuite de la collaboration de Teriya :

Les dons et subventions de Teriya ont contribué au développement des jardins des femmes. La poursuite de l’ensemble des tâches engagées en particulier le forage de puits permettrait de lutter contre le manque d’eau en saison sèche. Par ailleurs, l’envoi de fonds plutôt que de semences permettrait à l’organisation de s’approvisionner en graines locales donc mieux adaptées à l’environnement que les françaises.

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Dernière modification : 14 janvier 2014