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La fête Teriya Nous avions décidé de réitérer la fête de l’an dernier en évitant certaines erreurs qui s’étaient produites, comme le faite de laisser les enfants participer à la fête et de ne pas inviter personnellement les personnes en lien avec l’association. Le premier projet était impressionnant. Soirée à l’amphithéâtre avec DJ et musiciens locaux, repas et boissons servis aux invités alors que les visiteurs pourraient payer leurs boissons, l’argent ainsi récolté serait reversé à l’association des handicapés de Niéna nouvellement créée. Moussa notre guide nous affirma que personne n’accepterait de payer les boissons lors de la fête des toubabs, pour eux la gratuité allait de soi. Cela nous choqué lorsque nous avons réalisé jusqu’où pouvait aller la croyance des maliens dans le faite que chez les blancs, l’argent coule à flot et qu’à ce titre il est normal qu’ils le dépensent sans compter. Puis nous avons établi un devis exhaustif englobant le prix de la musique, de la location de l’amphithéâtre et des chaises, de la nourriture, des boissons et des gâteaux, qui s’élevait à 86 800 FCFA. Nous n’avions vraiment pas envie de cautionner le principe du bon toubab qui paie sa soirée en étalant son argent alors qu’il mérite d’être utilisé à bon escient pour des projets qui profiteront durablement à la communauté. Donc nous avons révisé notre plan et opté pour une fête plus modeste et plus en accord avec nos valeurs. Désormais la fête la fête se déroulerait à la concession et nos invités seront conviés à partager un repas et un rafraîchissement en première partie. Parmi eux figurait les responsables des jardins des femmes, Seriba l’ancien maire et président de Teriya Mali, Abou Diallo le nouveau maire, le chef du village (un conseiller en faite), Sanogo (centre de santé), Diakaridia Diallo (radio Teriya), Delo (CMDT), Zacharia (clinique), M.Ba(conseiller pédagogique), le directeur du C.A.P. et sa femme, le sous-préfet et ses femmes, le directeur de Faso Kanu, le directeur du second cycle puis Moussa et quelques amis personnels. Nous avons fait appel au DJ de la radio Teriya et loué quelques chaises pour le confort de chacun. Le samedi 14 août 2004 au matin commençaient les préparatifs de la fête avec l’achat de la nourriture puis la préparation du repas pouvait commencer par des amies mais une mauvaise surprise attendait les filles de la concession. En effet, les maliennes leur ont demandé de cuisiner avec elles toute la journée, puisque dans la culture malienne cette tâche incombe aux seules femmes ce qui les énerva, d’autant plus que les garçons eux se prélassaient devant la finale d’un tournoi de foot qui ponctua les vacances scolaires d’un bon nombre de Niénakas. Vers huit heures les premiers invités arrivaient puis vers neuf heures et quart le dîner commençait bien qu’il manqua encore des invités qui d’ailleurs ne viendraient jamais. L’ambiance était conviviale et joyeuse, les conversations allaient bon train, nous priions les visiteurs de repasser un peu plus tard le temps de finir nos assiettes. Enfin arriva l’heure de danser mais à peine commencé un invité surprise arriva: la pluie. La soirée s’acheva net et nous étions un peu déçu de tous ces efforts fournis pour finalement ne pas pouvoir en jouir pleinement. Ce fut de toutes les manières une expérience enrichissante lors de laquelle nous avons approfondi notre connaissance de la culture malienne. Facture de la fête :
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