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La technique Tout semble bien fonctionner, mais deux éléments sont des sources de souci ; l'émetteur et le groupe électrogène L'émetteur : Depuis 1996 il fonctionne ; la portée est incertaine, elle couvre aujourd’hui Niéna est une partie des villages aux alentours, la distance sur laquelle Radio Teriya émet est source de beaucoup de "on dit". La portée de la radio peut être influencée par les dipôles situés au niveau de l'antenne d'émission. Il y en a un pour Teriya contre deux pour Wateni, qui émet plus loin. Cependant pour Sylvain cela ne semble pas expliquer le décalage. Ne maîtrisant pas assez les questions propres à l'émetteur, nous nous en tiendrons ici. La question principale est comment réparer l'émetteur ; plusieurs pannes successives les années passées, suite à la foudre, un problème de terre, puis plus récemment l'usure de deux transistors du circuit de la carte de l'ampli récepteur. Finalement, il y a un an, une réparation avait été opérée à Bamako, et une vérification dans un atelier du village. Cela a coûté une fortune, avec 35000 CFA de réparation. Dernièrement, les bénévoles de la radio discutaient avec Sylvain de la possibilité de racheter une "carte,", un circuit électronique, entier pour l'émetteur (trouvable en Italie, ou aux Pays Bas. Renseignement sur la notice et les références par internet). Ils semblent vouloir mener ce projet à bien par leurs ressources. Une carte entière vaudrait environ 500 000 CFA. Le groupe électrogène, source d'électricité de la radio, consomme 6 l de gasoil par jour, donc environ 2500 CFA (450 CFA /l) soit environ 850 000 CFA par an, c'est le premier poste de dépense, encore plus lorsqu'il faudra en changer ! Son bon fonctionnement est le principal souci à Radio Teriya. Pas d'autres investissement, si ce n'est le don en 2003 d'un lecteur double cassette par RFI, qui verrait en Teriya un relais local à ces émissions.
La gestion Où Radio Teriya trouve-t-elle aujourd'hui les ressources pour continuer à émettre ? Avant tout avec une subvention municipale, qui était de 100000 CFA par an quand Seriba Diallo était à la mairie. Aujourd'hui, la mairie a plusieurs mois de paiement de retard, il est en négociation, et avec le nouveau maire Abou Diallo, Namah Coulibali est dans l'expectative. Ensuite revenus internes, qui se partagent entre les "communiqués", c'est-à-dire un message à caractère informatif de la part d'un habitant ou d'une organisation (il en coûte 500 CFA), et le "concert des auditeurs", c'est-à-dire les dédicaces des auditeurs qui envoient un message ou choisissent une musique à certaines heures de la journée, ce qui rapporte 200 CFA à la radio. Les espaces publicitaires existent, coûtent au maximum 10000 CFA, mais remportent un succès moyen car Wateni les brade entre 5000 et 10500.Ils peuvent se le permettre car dans cette radio certains coûts de fonctionnement sont moindre (par exemple, des plaques solaires ont été installées, un investissement conséquent mais permettant des économie sur le groupe électrogène). Les négociations pour une entente de tarifs publicitaires n'aboutissent pas. Les animateurs sont des bénévoles, ils exercent tous une profession. Heureusement car les dépenses de réparation comme celles de l'émetteur engloutissent les économies, payer chaque animateur n'est pas envisageable…Cependant, les animateurs les plus passionnés ont pu suivre une formation à l'URTELM à Bamako (union des radio et télécommunication libres du Mali), payée par un cotisation de la radio. Finalement, on ne peut pas vraiment parler d'équilibre financier car la radio a quelques dettes, et dans l'attente d'une subvention de la mairie, elle craint les changements de pièce du moteur du groupe électrogène.
Les programmes La radio ne fonctionne pas 24h/24, cela coûterait trop cher, cependant il arrive en cas de succès du concert des auditeurs, que l'émission se poursuive plus tard que prévu ! On constate toujours le même souci de s'adresser à tous : émissions sur la santé, des débats sur de grandes thèmes sociaux, des émissions sur le sport, la musique mais aussi la religion.Des organisations de développement interviennent parfois à la radio expliquer leurs projets. Un créneau horaire le mardi est consacré à la diffusion de programmes RFI. Il est question depuis quelques mois de diffuser d'avantage d'émissions de RFI, dont un journal, mais l'absence d'aide financière ("enveloppe") bloque pour l'instant le processus. Il est à noter la présence active des femmes au sein de la radio, avec l'animation des "déjeuner musicaux", ou d'émissions sur des thèmes sociaux historiques.
Conclusion Radio Teriya continue de tenir le rôle qu'elle a depuis sa création, celui d'un lien entre les habitants, notamment pour les possesseurs de poste de radio dans les petits villages alentours. Même si sur certaines questions importantes (attente de subventions, négociations avec radio Wateni des tarifs publicitaires…), il était impossible de réellement savoir dans quels délais des décisions allaient être prises. |
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