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L’organisation
du marché Le
marché de Niéna est un événement dans la région, il a lieu le dimanche, les
vendeurs et les chalands viennent de loin, de Bamako et même de Côte
d’Ivoire. Nous
nous y sommes rendu chaque semaine, pour l’ambiance qui s’y dégageait et
bien sur pour les produits proposés, aussi divers que variés. C’est
ainsi qu’il y a un vrai brassage des produits et chacun semble y trouver son compte.
On rencontre
aussi les stands de pharmacie par terre qui consiste à vendre des gélules
dites pharmaceutiques de toutes couleurs, celles-ci indiquant l’indications
produits, par exemple les jaune et rouge sont des antibiotiques. L’origine de
ces « médicaments » est plus que floue, ils proviendraient des pays
voisins et emprunteraient un circuit parallèle. Nous avons profité de notre
entretien avec le maire et ses conseillers pour leur demander ce qu’ils
pensaient de ce phénomène, selon eux c’est un problème d’ordre national
et que seul l’Etat a le pouvoir d’agir hors tant que cela ne sera pas fait
ils ne voient pas pourquoi ils ne continueraient pas à les accueillir sur le
marché. A quelques
centaines de mètres du marché traditionnel on trouve le marché aux bestiaux
qui se trouve sur les hauteurs de la ville. Les négociants viennent y vendre
veaux, vaches, moutons et brebis. La aussi les gens peuvent venir de loin, de
tout le pays. La vue de ce spectacle est assez impressionnante car il y a
beaucoup de monde et des animaux partout qui circulent ; mieux vaut faire
attention où l’on va pour ne pas se retrouver nez à nez avec un taureau.
Le marché
est un véritable évènement, il amène beaucoup de gens dans la ville, que
celle-ci semble déserte une fois la foule repartie. L’assainissement
de la ville Le
budget de la mairie permet d’ores et déjà l’entretien de futures
installations. L’ancien maire Monsieur Diallo a lui aussi monté un projet
avec la coopérative d’assainissement du Ganadougou que nous avons aussi
transmis à Teriya. Nous
avons lu ces projets, ils présentent tous deux des actions visant dans un
premier temps à sensibiliser la population aux problèmes d’insalubrité, car
elle s’en préoccupe peu, tout du moins elle a du mal à changer ses habitudes
de vie. Hors le premier objectif à atteindre est d’avoir le soutient de la
population car c’est elle par son comportement qui changera les choses, et
alors les infrastructures misent en place auront une réelle efficacité. Les
déchets sont en général triés, il y a le composte qu’ils entassent devant
les maisons avant de les emmener au champs comme engrais. Pour ce qui est du
reste les détritus errent un peu partout à cause du vent, des eaux… Les
sacs plastiques sont légions, ils jonchent les rues, l’eau s’y engouffrent,
y stagne tout cela favorisant la prolifération des microbes et moustiques
(porteurs du paludisme) en tout genre, c’est un véritable problème de santé
publique. A cela s’ajoute les eaux usées qui sont évacuées dans des
puisards, dans des collecteurs d’eau de pluies, derrière les concessions ou
directement dans la rue ou les terrains vagues. Le projet de la mairie fait
mention de constructions de caniveaux et de collecteurs pour évacuer les eaux. L’assainissement
de la ville est maintenant le projet majeur à mener. |
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